Préhistoire et Antiquité
L'histoire de Saillon commence tôt. Les chasseurs du Mésolithiques (environ 10'000 – 5'500 av. J.-C) ont peut-être occupé le portail de la grotte du Poteu. Les fouilles menées dans la première moitié du 20e siècle n’ont cependant pas permis d’attester leur présence. Saillon a ensuite été habité sans interruption dès le Néolithique (tombe aux Bourneaux, 4'000 av. J-C) et l’Âge du bronze (une vingtaine de tombes signalées au pied du coteau, entre la Salentze et les Bourneaux). (MARC-R. SAUTER. Préhistoire du Valais. Des origines aux temps mérovingiens.)

Fouille à la grotte du Poteu en 1940 par le groupe de spéléologie de Genève (Photo : Jean-J. Pittard AEV: Fond Ignace Mariétan)
Les vestiges d'une importante villa romaine du 2ème siècle à proximité de la Salentze indiquent l’importance du site à cette époque. Au même endroit, on construisit dès le 6ème siècle le premier sanctuaire chrétien de Saillon. Les fondations des murs de cette église carolingienne sont encore visibles et le chœur remanié forme l'actuelle chapelle St-Laurent.

Moyen Age
Quand l'anarchie et l'insécurité succèdent à l'ordre qui régnait dans l'empire de Charlemagne, la population de Saillon se retire sur la colline plus facile à défendre. On sait qu'en 1052, il existait un château à Saillon puisqu'il figure parmi les propriétés que l'évêque Aymon de Savoie donne au chapitre de Sion. Sa situation stratégique intéresse la Savoie qui, au début du 13ème siècle prend possession de Saillon. Vers 1260, Pierre II fait renforcer les remparts et construire le donjon Bayart dont le nom provient de Dame Bayart qui était propriétaire du terrain. Les ducs de Savoie avaient l'ambition de faire de Saillon une place de foire qui devait porter ombrage à leur ennemi l'évêque de Sion.
Notons également que le 1er écrit concernant la vigne en Valais apparaît en 1052.

Le rêve de gloire s'achève en 1475 lorsque les patriotes haut-valaisans s'emparent du Bas-Valais et incendient les châteaux savoyards dont celui de Saillon. Dès lors le bourg redevient bien vite un paisible village campagnard.
Nouvel essor
Maurice Barman (1808-1878), président de Saillon, accède au poste de Conseiller d'Etat. Homme visionnaire, il prône l'égalité civique entre le haut et le bas du canton et il jette les bases d'une politique économique réaliste. Exilé après la défaite de son parti, «la Jeune Suisse», il rencontrera un autre exilé, le peintre Courbet; ensemble, ils viendront à Saillon après la déroute du Sonderbund. Une dizaine d'années plus tard, les élections sont défavorables à Barman, mais ses projets ne sont pas abandonnés. L'assainissement de la plaine du Rhône va transformer les marécages insalubres en riches terres agricoles. Dans ce pays de Cocagne, le développement économique de Saillon prend un nouvel essor dans les années 1980 avec le thermalisme.
Armoiries
