Rainer Maria Rilke (04.12.1875 – 29.12.1926)

Né à Prague et issu de la minorité germanophone de cette ville, Rainer Maria Rilke suit une école militaire avant de partir à Munich où il étudie la philosophie et l’histoire de l’art et où il rencontre en 1897 Lou Andréas Salomé qui va durablement l’influencer. Elle lui fait découvrir la Russie où ils rencontrent Tolstoï. En 1901, Rilke épouse à Worpswede Clara Westhoff, élève de Rodin dont il deviendra le secrétaire à Paris où il réside à plusieurs reprises. Les années parisiennes influencent son œuvre. D’autres séjours le marqueront : l’Italie, l’Egypte, l’Espagne. De 1921 à 1926, Rilke réside au Château de Muzot, près de Sierre, en Valais, où il écrira ses œuvres majeures, les « Elegies de Duino » et les « Sonnets à Orphée », mais aussi quelques poèmes en français inspirés par sa terre d’accueil comme « Les Quatrains valaisans » ou « Vergers ». Dès 1923, il commence à être marqué par sa maladie et il décède à la clinique Valmont près de Montreux en 1926. Selon son propre souhait, Rilke est enterré à Rarogne.

Dans une lettre datée du 16.08.1921 adressée à son amie et confidente Nanny Wunderli-Volkart, il raconte une excursion faite la veille, soit le jour de la fête de l’Assomption. Werner Reinhart le conduit en voiture au-delà de Sion, à l’église de St Pierre de Clages puis à l’héroïque Saillon. (Dafür gab es hernach eine wunderbare gemeinsame autofahrt uber Sion hinaus, zu einer ältesten romanischen Kirche und nach dem heroischen Saillon.)

Pour plus de renseignements sur la vie et l’œuvre de Rainer-Maria Rilke, on consultera le site internet de la Fondation Rilke, www.fondationrilke.ch, basée à Sierre qui exploite aussi un musée mettant en évidence les relations entre Rilke et le Valais.

Ci-dessous, une photo de Rilke vers 1920.

Rilke

 CONTREE ANCIENNE

 

Contrée ancienne, aux tours qui insistent

tant que les carillons se souviennent-,

aux regards qui, sans être tristes,

tristement montrent leurs ombres anciennes.

 

Vignes où tant de forces s'épuisent

lorsqu'un soleil terrible les dore...

Et, au loin, ces espaces qui luisent

comme des avenirs qu'on ignore.