Abbé Pierre

Ami de Saillon... et de Farinet

L'abbé Pierre est venu plusieurs fois à Saillon travailler la Vigne à Farinet dont il fut propriétaire après la mort de Jean-Louis Barrault. C'est au seuil de l'an 2000 qu'il passa le témoin au Dalaï-Lama.

«Saillon... Farinet : je m'en souviens. J'ai dormi chez le curé, dans le vieil hospice» déclarait-il au journal local «La Sirène» en automne 1994. «J'ai aimé Saillon », soulignait-il encore.

Lorsqu'on lui montre la rose que tient Farinet à la main, il déclare : «La fleur c'est l'essentiel. A chacun de la trouver. Mais il n'y a pas de fleur s'il n'y a pas d'abord l'effort, le travail, l'argent. La monnaie n'a de sens que si elle apporte la fleur».

 

Le prêtre

Elevé dans une famille aisée de huit enfants, l'abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, est né le 5 août 1912 à Lyon. A quinze ans, lors d'un congrès de jeunes chrétiens à Assise, il ressentit "l'émotion indescriptible" de la révélation. Capucin sous le nom de "frère Philippe", il est ordonné prêtre en 1938. Pendant la Seconde Guerre mondiale il s'engage dans la Résistance sous le pseudonyme "Abbé Pierre". Député de Meurthe-et-Moselle de 1945 à 1951, en désaccord avec son parti, il quitte la politique pour revenir à sa vocation de prêtre ouvrier.  

 

Le fondateur d'Emmaüs

Pour lutter contre la détresse des sans-logis, il fonde en novembre 1949 l'association Emmaüs, une communauté de chiffonniers-bâtisseurs qui, par la revente d'objets de récupération, financent la construction d'abris. Il acquiert sa notoriété lors de l'hiver très froid de 1954 lorsqu'il lance à la radio son appel pour une «insurrection de la bonté» qui rapportera 500 millions de francs en dons. Quand il décède à 94 ans en 2007, il aura passé 60 années de sa vie non seulement à dénoncer les causes de la pauvreté et de la misère, mais à agir pour que cela change.

 

 

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